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  • Writer's pictureAnaïs

Our immigration to Canada




Comme demain,mardi 9 août, cela fera tout juste 6 mois que nous sommes arrivés à Chilliwack, je prends le temps d’écrire notre parcours d’expatriation au Canada.

Dès le début de notre relation avec Terrill, je savais qu’il avait en tête de partir vivre au Canada. Il a de la famille à une heure de Toronto et elle l’a toujours motivé à venir s’installer ici. Venir au Canada a toujours été une conversation récurrente dans notre couple, mais comme je l’avais dit auparavant, on se plaisait dans le Colorado. Une fois que j’ai décroché mon permis de travail pour Detroit, il fallait que Terrill cherche à son tour du travail dans le Michigan si on ne voulait pas être séparé. Ça n'a pas été facile, mais il a réussi, et a donc dû y déménager 2 mois avant moi. C’est lorsqu’il était seul à Detroit que le Canada est devenu un sujet de conversation quotidien. Terrill ne se plaisait pas dans le Michigan, et les montagnes lui manquaient. Nous parlions des provinces ou nous souhaitions habiter et avons fait deux compromis : La Colombie Britannique ou Calgary/Banff en Alberta. Nous nous étions donc mis d’accord sur le fait de rester à Detroit seulement le temps de la durée minimale de mon permis (deux ans) pour ensuite tenter notre chance au Canada, dans l’une de ces deux provinces.

Après mon arrivée dans le Michigan en Octobre 2021, les choses se sont accélérées. Nous ne faisions que parler du Canada et de notre vie dans le Colorado, si bien que c’était quasiment impossible de tisser des liens dans le Michigan. C’est difficile de se faire des amis dans un endroit qu'on ne perçoit qu’uniquement temporaire. En novembre, Terrill nous a inscrit dans l’Entrée Express et les programmes provinciaux de l’Alberta et de la Colombie Britannique. Il a passé le test de langue anglaise ce même mois, et le plan était tout simplement d’attendre d’être tiré au sort. J’avais prévu de m’inscrire au PVT Canada 2022 pour nous donner plusieurs options, et pour pouvoir être sûr de partir au Canada après mon contrat dans le Michigan, soit pendant l'été 2023.




Tout a changé après le 13 décembre 2021 : le jour où Terrill m’a demandé en mariage. Il m’a fait rapidement remarquer que si nous nous marions, rien ne nous obligerait à rester dans le Michigan. Il pouvait chercher du travail au Canada et je pouvais le suivre en temps qu’épouse, ou il pouvait simplement chercher du travail dans le Colorado et nous pouvions entamer mes démarches de carte verte. Comme beaucoup d’immigrés aux Etats-Unis, l’idée de me marier pour des papiers m’a toujours extrêmement dérangée. J’ai toujours voulu rester aux US par mes propres moyens et jusque-là j’avais eu la chance d’y être arrivée. On avait bien évidemment déjà parlé de mariage. Je lui avais même donné le feu vert pour me demander en mariage après le cap des un an de relation. Finalement après de longues soirées de discussion, et en nous mettant d’accord que ce ne serait que la partie administrative de notre mariage et qu’une vraie cérémonie aura lieu en 2023, j’ai accepté : nous nous sommes alors officieusement mariés le 1er Janvier 2022 pendant que mes parents nous rendaient visite pour la première fois aux Etats-Unis. En ce qui concerne le choix du pays, la décision a été plutôt simple : immigrer au Canada nous permettait à tous les deux de travailler et me permettait de quitter le territoire quand je le souhaitais, tandis qu’en déménageant dans le Colorado, j’aurais dû renoncer à mon permis de travail et entamer les démarches de carte verte : je n’aurais donc pas pu travailler ni quitter le territoire jusqu’à la délivrance de la carte, soit 10 mois à 1an. Financièrement les choses auraient été extrêmement difficiles, et après deux ans et demi sans être sortie des US, j’avais envie de prévoir un voyage en France dans les mois à venir.


Terrill a pu alors commencer à chercher du travail en Colombie Britannique et en Alberta. Nous avions à présent prévu de partir en été 2022, une fois l’année scolaire terminée. Cela laissait donc à Terrill 5 mois pour trouver un employeur souhaitant le sponsoriser pour un permis de travail fermé. Nous étions toujours au mois de décembre, il a passé plusieurs entretiens sans trop de succès. Une semaine avant l’arrivée de mes parents (et donc une semaine avant Noël), Terrill a passé un entretien pour lequel il était très confiant. Un second entretien était prévu pour la semaine suivante, mais aucune date n’était fixée. Nous attendions sans avoir de nouvelle. Finalement, le 24 décembre, le jour ou mes parents sont arrivés, alors que nous étions en train de leur annoncer nos fiançailles et notre mariage auquel ils allaient assister le 1er janvier, Terrill a reçu un mail : il a obtenu le poste, qui se trouve à Chilliwack en BC, (vous l’aurez deviné) ! Nous avons donc annoncé à mes parents la troisième bonne nouvelle de la journée: nous allons partir vivre au Canada !


Seul petit problème, Terrill devait commencer son nouvel emploi à Chilliwack en Février 2022, ce qui voulait dire que je ne pouvais pas terminer l’année scolaire dans mon école. Les démarches d’immigration promettaient d’être rapide puisque Terrill était éligible au programme IMP (International Mobility Program). Ce programme permet aux employeurs canadiens d’embaucher des travailleurs étrangers sans que ces travailleurs aient besoin d’obtenir un LMIA (un document qui prouve que le travailleur étranger ne prend pas le poste d’un Canadien). Il semblait donc que le temps d’obtention de la lettre d’introduction du permis de travail était de 2 semaines seulement. Après les fêtes nous avons donc tous les deux donné nos notices de démission d’un mois à nos employeurs respectifs. Et nous avons commencé à organiser le déménagement.






Nous avons rapidement éliminé l’idée de prendre un container, cela aurait coûté bien plus cher que la valeur totale de nos meubles. Nous allions partir avec les affaires qui pouvaient rentrer dans la petite Volvo sedan de Terrill. Il a donc été question d’acheter un coffre de toit. Malheureusement, nous avons appris que la voiture ne pouvait pas en supporter. Bien sûr, nous avons appris cela 4-5 jours avant notre départ prévu… Il a donc fallu rapporter le coffre, et se faire rembourser. Nous avons essayé de changer de voiture grâce à Carvana, malheureusement, une roue du camion qui devait nous transporter la voiture le jour de notre départ a éclatée, et comme une tempête de neige était également prévu ce même jour, la nouvelle voiture aurait eu un retard de 3 jours, ce qui n’était pas concevable pour nous car nous devions rendre l’appartement le jour de notre départ précisément. La veille de notre départ nous avons donc dû réorganiser toutes les affaires que nous pouvions prendre avec nous… Et donner tout le reste à Goodwill.





Nous avons donc pris la route le 2 février 2022 dans les alentours de 8h. La route s’est plutôt bien passée au niveau du temps. Nous avons commencé à rouler suffisamment tôt pour éviter la tempête de neige qui s’abattait sur le Michigan et l’Illinois. Le reste du voyage n’a été que soleil et ciel bleu jusqu’à notre arrivée à Chilliwack ou il a plu haha. Toutefois, nous avons eu pas un, pas deux, mais trois pneus qui ont éclaté à deux reprises différentes. Le premier dans l’Illinois, au milieu d’une zone industrielle, il a donc été facile de trouver un garage. Les deux autres ont cependant éclaté au milieu de nul part dans le Montana, à une heure de Billings… Nous avons donc été coincés à côté d’une station service pendant 5-6 heures en attendant qu’une dépanneuse puisse nous amener à Billings. Heureusement, Billings est à la limite des Rocheuses, ce qui a ravivé notre motivation puisque nous avons retrouvé nos Rocky Mountains le lendemain et ne les avons plus quittées.




Nous avons traversé la frontière et sommes arrivés au Canada le 9 février 2022. Non sans stress… Eh oui, comme je vous l’ai dit plus haut, nous étions censés recevoir nos lettres d’introduction (à présenter aux douaniers Canadiens pour les échanger contre nos permis de travail fermés pour Terrill, et ouvert pour moi) en deux semaines, soit mi-janvier. Eh bien nous ne les avons jamais reçues! Avec COVID, le site du Gouvernement du Canada nous indiquait une attente de 3 mois pour les recevoir, or nous avions appris cela après avoir déjà donné nos notices de démission… Je ne vous explique pas le stress dans lequel j’étais… Je me voyais déjà être obligé de rentrer en France haha. Seulement, grâce au groupe Facebook des Américains au Canada, nous avons appris qu’il est possible de se présenter à la douane terrestre et de faire son dossier de demande de permis de travail directement sur place! Bien sûr, cela est au bon vouloir des douaniers, mais c’est possible! Nous avons donc pris la route le 2 février dans l’optique de refaire nos demandes de permis de travail à la frontière, en sachant qu’il y avait un risque qu’on se fasse refuser l’entrée… C’est pour cela qu’une fois arrivés à Spokane, WA, nous avons changé notre itinéraire. Nous avions prévu de passer la frontière près de Vancouver, mais avons trouvé une autre porte d’entrée, plus petite et plus à l’est de la province, dans une ville appelée Osoyoos. Nous nous sommes donc dit qu’il serait plus sûr de passer par une porte d’entrée moins “touristique” pour que les douaniers soient plus compréhensifs de notre situation. Après tout, malgré les retards de traitement de permis de travail, Terrill était toujours censé commencer son nouvel emploi le 11 février! Il fallait donc qu’on trouve un moyen d’obtenir son permis à lui. Cette décision a été l’une des meilleures qu’on ait pu faire! Les douaniers ont été adorables, et ont découvert qu’ils avaient effectivement le droit de valider directement le permis de travail de Terrill sans sa lettre d’introduction, grâce à tous les documents qui constituaient son dossier. Pour ma part, j’ai dû obtenir un permis touristique car je suis enseignante, et je devais donc passer une visite médicale avant de pouvoir obtenir mon permis de travail ouvert, ce que j’ai fait directement au Canada. Étant française, j’ai dû également faire mes données biométriques, que j’ai faites au Service Canada de Chilliwack la même semaine. J’ai alors obtenu mon permis, directement à la frontière et sans attendre ma lettre d’introduction, en Avril 2022. Bon, pour moi, nous sommes allés à une porte d’entrée plus proche de Chilliwack, et donc de Vancouver, et ils ont été un peu moins cool : ils m’ont fait refaire un nouveau dossier et j’ai donc dû repayer les frais de $250 et les frais de données biométriques à $80. Mais c’était ça ou attendre ma lettre d’introduction sans avoir aucune idée de quand elle allait pouvoir arriver... Ce fut donc un mal pour un bien puisque pas plus de 3 semaines plus tard je commençais mon travail actuel!




Notre objectif à présent, c’est d’obtenir la résidence permanente pour pouvoir s’acheter une maison. Nous travaillons déjà activement sur notre dossier. J’ai déjà effectué le test d’anglais au mois de juillet, et prévois de passer le test de français dans les prochains mois. Nous aimerions rester à Chilliwack car nous aimons la région, la proximité avec les Etats-Unis et avec Vancouver et tout simplement parce que Terrill se plait réellement dans son emploi. Malheureusement si les prix de l’immobilier ne changent pas, nous allons certainement devoir déménager de nouveau. Calgary est toujours dans nos esprits ainsi que la Vallée de l’Okanagan toujours en BC. On verra ce que l’avenir proche nous réserve! En attendant, nous planifions notre cérémonie de mariage qui se déroulera dans quelques mois, dans la ville ou Terrill a passé son enfance, en Jamaïque!


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